Décès de mon enfant
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Décès de mon enfant

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 Textes trouvés sur un forum de psychologie relatifs au deuil

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nathalie
Invité




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MessageSujet: Textes trouvés sur un forum de psychologie relatifs au deuil   Textes trouvés sur un forum de psychologie relatifs au deuil Icon_minitimeVen 14 Juil - 13:47

Vous venez de perdre un enfant.
Tout ce que vous saviez, tout ce que votre éducation vous avait transmis devient caduc, inopérant.
On vous avait appris à acquérir, à raisonner, à assimiler, à construire mais pas à perdre.
Et soudain...

Votre enfant avait fait ressurgir du fond de la mémoire votre propre insouciance, votre propre enfance, avec ses joies et ses peines, ses réussites et ses errances. Votre enfant avait pu devenir source de courage, d'espoir et de détermination, il vous avait donné des raisons de vous battre quand tout le reste semblait sans importance...
Grâce à lui, vous aviez appris à aimer et être aimés en retour, parfois plus que jamais vous ne l'aviez été d'un autre être humain. Le monde s'est transformé sous sa lumière et vous avez découvert une confiance et une fierté légitime devant ce miracle quotidien, cette vie que vous aviez créee.
La douleur du deuil est à la mesure de ce que l'on perd et, quand l'enfant vient à mourir, la perte dépasse tout ce qu'on avait pu imaginer. Par la mort de son enfant, c'est une partie du sens qu'on avait donné à son existence qui disparait soudain et on n'ose même pas penser ce que peut bien signifier alors la nécessité de continuer sans lui.
Car peut-on accepter que son enfant, un jour, meure ? Peut-on imaginer un seul instant que son petit puisse mourir et que tout ce qu'on avait rêvé pour lui s'évanouisse ?
Aborder la mort d'un enfant, c'est toucher du doigt l'expérience la plus traumatique d'une vie de parents. Comment faire pour continuer quand les mots se vident de leur sens, quand on a l'impression d'être devenu inutile, vain, qu'on n'est plus qu'une coquille vide, et que personne ne peut nous comprendre ?
Qu'est-ce que le deuil, auquel vous êtes confrontés aujourd'hui?
Ce n'est pas un simple évènement de la vie, c'est un état aux aspects multiples, une situation nouvelle et bien souvent brutale, avec laquelle il va falloir composer.
Le deuil revêt de multiples aspects, et c'est ce qui en fait sa complexité et sa difficulté.
C'est d'abord un très violent ressenti physique, où le corps hurle sa douleur par son épuisement, son déchirement intérieur, sa souffrance. C'est ensuite un état psychologique nouveau et d'apparition brutale, qui peut submerger la personnalité qui perd ses répères traditionnels et coutumiers, un flot de sentiments, d'émotions violentes qui mobilisent l'esprit pendant un temps qui semble interminable, et élimine toutes les autres données connues. C'est enfin un évènement social et relationnel qui va influencer fortement le rapport que l'on a à soi-même et aux autres.
Ainsi, le deuil n'est pas que la tristesse d'avoir perdu quelqu'un qu'on aimait, c'est beaucoup plus grand, beaucoup plus vaste, cela peut représenter le tournant d'une vie. Ce n'est pas un simple évènement, c'est un choc traumatique qui peut déterminer le cours nouveau d'une existence, et c'est pourquoi la mise en oeuvre d'un véritable travail de reconstruction s'avère nécessaire, voire vital.

LE TRAVAIL DE DEUIL

Je viens de perdre mon enfant, j'ai envie de hurler, de crier, de mourir aussi, et on me parle de travail...
Désormais, il n'y a plus rien, mon monde s'est vidé mais je continue pourtant d'exister en donnant l'illusion d'être encore en vie, mais en moi quelque chose est mort, je suis amputé de la chair de ma chair, et on me parle de deuil, de travail de deuil ? Je sens monter en moi la révolte et la rancoeur, tout en moi se refuse à cette idée. Tout ce que je demande, c'est retrouver mon enfant, pas l'oublier...
Alors je cherche partout, je remuerais ciel et terre dans un état de confusion où j'aurais du mal à me reconnaître... Et, imperceptiblement, douloureusement, péniblement, je découvrirai qu'il n'y aura pas de retour, que mon enfant de reviendra pas.
Je sentirai l'un après l'autre les liens se dénouer, il me faudra renoncer à cet investissement d'énergie psychique que j'avais sur mon enfant, il me faudra l'investir à un autre niveau pour préserver notre relation.
Je comprendrai qu'à chaque occasion, anniversaire, Noël, il y aura un lien à dénouer, quand je me retrouverai non seulement face à un vide immense, un souvenir, mais à des émotions, des ressentis, des sentiments.
Comme une blessure du corps qu'on doit soigner si on ne veut pas la voir s'infecter et nous détruire, cette blessure du coeur il va falloir la prendre en compte, la considérer comme réelle, ne pas lutter contre elle, mais se donner les moyens de la soigner, jusqu'à ce qu'elle guérisse. Guérir ne veut pas dire oublier, la cicatrice reste toujours.
Mais personne ne m'a appris à soigner cette blessure du corps du coeur et de l'âme... Comment faire, quand tout en moi veut nier la réalité, quand je me sens envahi par le regret des choses que je n'ai pas faites, par le remords de celles que j'ai faites, par la culpabilité, par la révolte la colère et la haine ?
La pire des choses serait de ne pas faire la place à ce processus de guérison de deuil, le traiter par le mépris, le nier, croire qu'avec la seule volonté on peut surmonter cette épreuve, car le deuil ne souffre pas la discussion : il se présente devant nous dans toute la brutalité de son évidence, de son existence, et vient nous télescoper souvent sans prévenir.
Le processus de deuil est un phénomène naturel qui demande qu'on accepte de se confronter aux émotions qui émergent, qu'on accepte de faire face, avec courage et authenticité, à la détresse, à la colère, à la peur, à la culpabilité, qui en sont les voies incontournables. Ce travail a un sens : il est porteur d'un espoir, qu'on n'entrevoit pas encore et qui fait croire que la vie ne vaut plus la peine d'être vécue.

AU QUOTIDIEN

Quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, il n'y a aucun moyen pour éviter la douleur de la perte d'un enfant. Il faut la reconnaître pour pouvoir la traverser, si on veut un jour la voir s'apaiser. La voie vers l'apaisement est l'entrée consciente dans le travail de deuil.
Il faut laisser ses émotions s'exprimer, les reconnaître, les valider. Il faut apprendre, et ce n'est pas facile, à ne plus les contôler, pour toujours montrer "bonne figure" comme on nous l'a appris.
Valider son émotion, qu'elle soit positive ou négative, signifie accepter de ressentir ce qu'on ressent, sans porter de jugement de valeur, dans ce temps troublé où la tristesse côtoie la colère, et la peine la culpabilité.Il n'y a rien de malsain à faire de la place à des émotions qu'on dit négatives ou violentes.
Il faut s'accrocher à l'idée qu'on va progresser, même si on stagne, essayer de donner corps à cette idée : dans quelques temps, un temps que je ne saurais quantifier, mes pensées seront différentes, elles auront évolué.
Il faut s'occuper de soi, se ressourcer, reprendre des forces, prendre du repos pour éviter l'épuisement, s'alimenter correctement, dormir, même si pour un temps on a besoin de somnifères.
Se faire aider, par un psychiatre, un médecin généraliste, un psychothérapeuthe, vous permettra plus facilement d'accepter d'envisager l'inenvisageable, continuer à vivre sans votre enfant. Ces professionnels sont là pour vous, pour vous aider à passer ce cap. Nulle notion de folie dans cette démarche, simplement la possibilité de surmonter plus rapidement cette souffrance insupportable.
Dans notre société actuelle, où on cache la mort, où il est inconcevable qu'un enfant meure (et pourtant il en meurt tant), il n'y a plus guère de place pour les rituels traditionnels, les partages, la compassion. La mort est devenue une chose presque honteuse, et le parent qui perd un enfant semble devenir paria. Les groupes de partage, de parole, où d'autres parents dans le même cas douloureux viennent, sont là pour pallier cette insuffisance.

AIDER LES AUTRES

En ce temps si troublé, où l'on a tant besoin d'aide, pourquoi aider les autres, les autres parents dans le même cas ? N'ais-je pas assez de ma peine, qu'il faille supporter celle d'un autre ?
La tentation est grande pour le parent en deuil de s'isoler, parce qu'il a l'impression qu'il ne comprend plus rien au monde dans lequel il vit, et que les gens qu'il cotoyait auparavant ne le comprennent plus. La communauté des gens en deuil devrait se ressouder : celui qui vient de perdre un proche connaît les difficultés de la personne dans le même cas.
L'aide s'inscrit dans la durée, elle peut prendre diverses formes, de la compassion à des services domestiques, en passant par une écoute ou des aides pratiques. Dans notre société individualiste, élitiste, hédoniste et égoïste, l'endeuillé est un esseulé, comme s'il était mis au ban de cette société, qu'il était victime d'un mal qui gêne, qui dérange... Aussi serait-il nécessaire qu'un service d'entr'aide se crée, où chacun pourrait trouver une partie de ce qu'il cherche et amener ce dont il dispose.
C'est une des fonctions des groupes de parents, et elle nous semble fondamentale, parler ensemble de choses qu'on connaît et qui échappent aux autres, pour avancer de concert sur le chemin de l'apaisement.
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patricia
Nouveau



Nombre de messages : 3
Date d'inscription : 30/08/2006

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MessageSujet: MERCI   Textes trouvés sur un forum de psychologie relatifs au deuil Icon_minitimeMer 30 Aoû - 12:43

Simplement merci d'avoir trouver ce texte
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